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Pratiques exemplaires pour le report d’inspections dans le secteur de l’énergie en aval

Le secteur de l’énergie est actuellement confronté à un creux record des prix pétroliers ainsi qu’à une baisse sans précédent de la production. Cette situation s’explique en partie par une offre excédentaire et en partie par une diminution de la demande causée par les mesures de confinement liées à la COVID-19. Dans un tel contexte, de nombreuses entreprises peuvent éprouver des difficultés financières.  

Dans un récent sondage sur le secteur de l’énergie et de l’électricité, les Services spécialisés de Marsh JLT ont découvert que tous les répondants envisageaient de prendre des mesures de contrôle des coûts. La plupart des entreprises ont assuré les entretiens essentiels, mais les entretiens non essentiels ont souvent été réduits ou reportés. Plus d’un quart (28 %) des répondants avaient déjà réduit ou reporté les entretiens non essentiels, et la moitié (50 %) envisageaient ou planifiaient de le faire.

Parmi les répondants qui devaient respecter des délais d’exécution, près de 40 % les avaient déjà reportés ou envisageaient de le faire. Dans cet article, nous explorons certains des facteurs clés à prendre en considération avant de reporter les dates d’inspection et nous mettons l’accent sur certaines questions que les entreprises devraient se poser au préalable.

Ces conseils se fondent sur l’hypothèse que le site comprend des systèmes de gestion bien établis qui jettent les bases de la gestion des risques inhérents à la sécurité des processus, y compris des systèmes permettant de gérer la sécurité des processus, les opérations, les inspections, les entretiens et les interventions d’urgence. Ainsi, on s’attend à ce que l’établissement ait fixé des dates d’inspection et défini des stratégies d’inspection pour tous les équipements fixes.

Processus de report d’inspection

Les propriétaires qui doivent reporter l’inspection de leurs biens peuvent accroître leur niveau de confiance en suivant le processus ci-dessous.

Mobilisation hâtive des intervenants – Une équipe d’évaluation multidisciplinaire doit songer aux problèmes potentiels, notamment en vérifiant si l’intégrité des équipements est menacée et à quel point il est possible de mettre les équipements hors service (autrement dit, s’il est difficile ou impossible de le faire). Cela permettra d’assurer la transparence et fournira des bases techniques solides pour le report.

Processus de report standard – La mise en place d’une norme bien documentée pour définir le processus de report – que le gestionnaire des inspections approuve et administre – permet d’assurer que les décisions sont fondées sur la sécurité des processus et l’intégrité des actifs.

Documentation détaillée en cas de reports multiples – Les reports des inspections d’unités de traitement peuvent être compliqués et nécessitent que des examens approfondis soient réalisés dans une variété de disciplines.  Pour ce type de report, il faut donc énumérer et évaluer chaque pièce d’équipement individuelle, indépendamment de la catégorisation des fluides, des exigences réglementaires ou du risque de défaillance de confinement. Pour justifier le report d’un point de vue technique, il faut consigner tous les numéros d’équipement uniques et d’autres renseignements comme les exigences réglementaires, la hiérarchisation des risques et les options de retrait de la production.

Équipe d’évaluation formée de spécialistes – Bien que les bases techniques d’un report doivent être officiellement approuvées au moins par le gestionnaire des inspections et le propriétaire des actifs, le degré d’évaluation technique requis fait en sorte qu’il faut mobiliser des spécialistes supplémentaires dans la plupart des cas. Voici quelques exemples :

  • L’ingénieur-inspecteur ou l’ingénieur corrosionniste doit détecter les mécanismes de dégradation existants et prévoir leurs répercussions en cas de report.
  • Le chef de l’équipe d’exploitation doit trouver des solutions de rechange permettant d’inspecter les équipements sans affecter le reste de l’unité.
  • L’ingénieur mécanicien doit aider à déterminer la durée de vie restante des équipements en examinant plus en détail la raison pour laquelle une inspection était requise à la date prévue.
  • L’ingénieur de procédés doit évaluer l’état de fonctionnement réel et l’écart probable pendant la durée du report.
  • L’ingénieur de la sécurité des processus doit passer en revue les équipements qui pourraient causer des accidents graves.
  • L’équipe d’entretien doit confirmer que le mandat des services d’inspection et d’ingénierie est faisable et réalisable selon l’échéancier convenu.
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