Skip to main content

Blogue

Première journée à Davos : une toile de risques critiques emmêlée

La montée en flèche de l’insécurité alimentaire, l’envol des prix de l’énergie, les conflits, les changements climatiques et la perte de biodiversité étaient tous à l’ordre du jour, et tous sont interreliés.

Creative-digital-graph-global-stock-market

Un regard lucide sur le nombre croissant de risques mondiaux et la façon dont ils se stimulent les uns les autres a donné le ton pour le premier jour du rassemblement de Davos.

La montée en flèche de l’insécurité alimentaire, l’envol des prix de l’énergie, les conflits, les changements climatiques et la perte de biodiversité étaient tous à l’ordre du jour, et tous sont interreliés.

Après des retards en raison de la COVID-19, les dirigeants mondiaux se sont réunis lundi sous le thème « L’Histoire à un tournant : politiques gouvernementales et stratégies d’affaires » (« History at a Turning Point: Government Policies and Business Strategies »). Davos présente une vue d’ensemble à long terme sur les crises d’aujourd’hui, ce qui coïncide avec l’approche du secteur de l’assurance.

La première séance a concerné l’urgence environnementale, à un moment où un million d’espèces sont exposées à un risque d’extinction, les changements climatiques et la pollution en conduisant beaucoup à leur fin.

Tout comme l’objectif de l’Accord de Paris de limiter la hausse de température mondiale à 1,5 °C a entraîné des mesures réglementaires et commerciales, nous avons donc besoin de mesures relatives à la nature. Bien qu’il soit moins facile de chiffrer la complexité du monde naturel, les conférenciers ont convenu que l’élan prend de l’ampleur.

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Colombie, Carlos Eduardo Correa Escada, a déclaré que son pays suivrait son projet de loi sur l’action climatique avec un avant-projet de loi sur la biodiversité ou « bénéfique pour la nature ». Des mesures similaires de la part des gouvernements du monde entier pourraient créer une nouvelle ère de gouvernance en matière de risques liés à la nature. Les entreprises avant-gardistes n’ont pas besoin d’attendre pour évaluer leur impact sur le monde naturel. Chez Marsh, notre outil d’évaluation des risques ESG permet aux entreprises de surveiller leur exposition en matière de biodiversité et de perte de la nature, entre autres facteurs.

Nouvelle urgence

Cette année, la réunion de Davos était empreinte d’un véritable sentiment d’urgence, souligné par un fort message vidéo du président de l’Ukraine, Zelensky. Tout au long de la première journée, les conférenciers ont discuté des risques qui envoient des ondes de choc dans l’économie mondiale, touchant tout, des systèmes alimentaires aux chaînes d’approvisionnement et aux marchés de l’énergie.

Alors que le paysage énergétique mondial évolue pour réduire la dépendance envers l’énergie russe, le message était clair : nous ne pouvons pas permettre à la crise énergétique d’aujourd’hui de faire dérailler les objectifs climatiques. Fatih Birol, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie, a affirmé que nous sommes au milieu de la deuxième crise mondiale de l’énergie, après le choc pétrolier des années 70. Il a averti que toute réponse d’investissement dans l’infrastructure de combustibles fossiles risquait d’entraîner des réserves d’actifs devenant improductifs en raison de l’engagement mondial visant à réduire les émissions.

Un thème clé qui est ressorti des séances de lundi était la nature interreliée des risques mondiaux. De nombreux facteurs qui renforcent la crise climatique, comme la déforestation, augmentent également le risque de pandémie. De son côté, l’insécurité alimentaire est intensifiée par des facteurs comme la pandémie de COVID-19 en cours et la guerre en Ukraine, qui produit normalement assez de nourriture pour nourrir 400 millions de personnes. Avec les ports de la mer noire bloqués et les graines non semées, la menace de la famine est imminente. Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement aggravent la situation, car la Russie est un important exportateur d’engrais agricoles.

Comme la première journée à Davos l’a clairement indiqué, il est essentiel pour les entreprises de reconnaître la nature entremêlée de ces risques et de renforcer leur résilience et leur planification à long terme dans leurs processus. Ce faisant, elles peuvent se protéger et protéger les sociétés qui les entourent.