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Ces 3 projets d’énergie propre mettent en valeur le potentiel de l’Afrique

Des projets énergétiques ambitieux sont en cours de développement pour tirer parti du potentiel d’énergie propre du continent.

Close-up of Wind Turbine - Windfarm in Horizon

Les pays africains sont extrêmement vulnérables aux impacts des changements climatiques, mais ils sont également une source de plusieurs des plus prometteuses solutions à ceux-ci. Des projets énergétiques ambitieux sont en cours de développement pour tirer parti du potentiel d’énergie propre du continent.

L’énergie solaire en particulier a longtemps été identifiée comme un domaine dans lequel l’Afrique possède un potentiel inexploité. Il s’agit du continent avec le plus grand potentiel de production d’énergie solaire. L’Atlas solaire mondial indique que la production potentielle pratique moyenne d’énergie solaire à long terme de l’Afrique est de 4,51 kWh/KWp par jour, ce qui est légèrement supérieur aux 4,37 de l’Amérique du Nord et 3,44 de l’Europe. Le potentiel de croissance que cela représente est stimulant malgré une infrastructure limitée.

Le besoin de cette croissance est des plus criants. Seulement 9 % du bouquet énergétique actuel de l’Afrique provient de sources renouvelables. Bien qu’il possède 60 % des meilleures ressources solaires au monde, le continent n’abrite que 1 % de l’ensemble des installations solaires actuelles, selon l’AIE. Les innovations en matière d’énergie propre sont donc plus que jamais nécessaires. Les trois projets suivants démontrent l’ingéniosité des innovateurs africains en matière d’énergie solaire.

La suprématie solaire du Maroc

Il n’est pas surprenant que l’un des plus grands complexes solaires au monde se trouve en périphérie du désert du Sahara. Le complexe solaire Noor, situé à 10 km au nord de la ville d’Ouarzazate, est un effort audacieux de l’Agence marocaine de l’énergie durable pour générer de l’énergie renouvelable à grande échelle. L’installation a une capacité maximale de 582 mégawatts par année, ce qui permet d’approvisionner 1,5 million de personnes en électricité.

Ceci n’est que le début de la vision du Maroc pour créer un avenir plus renouvelable. Le gouvernement espère augmenter la part d’énergie renouvelable de son bouquet énergétique national à 42 % d’ici 2030 et mener à bien des plans ambitieux pour exporter l’énergie excédentaire vers l’Europe.

La Namibie mise sur l’hydrogène vert

Étant l’un des pays les plus ensoleillés et les moins densément peuplés au monde, la Namibie souhaite exploiter son grand potentiel d’énergie propre. Le gouvernement collabore avec le spécialiste de l’hydrogène français Hydrogène de France (HDF) pour construire dans la ville de Swakopmund la première usine à hydrogène d’origine renouvelable de l’Afrique, qui pourrait commencer à produire de l’électricité dès 2024.

Le projet combinera un parc solaire de 85 mégawatts avec une usine à hydrogène utilisant des électrolyseurs, des piles à combustible et des technologies de stockage en batterie. Ceci est important, car la production d’hydrogène est normalement un processus à fortes émissions de carbone. Moins de 1 % de la production mondiale d’hydrogène est dérivée d’énergie renouvelable (« hydrogène vert »), de sorte que la réussite de ce projet pourrait servir de modèle et amorcer une adoption généralisée de l’hydrogène comme source d’énergie majeure.

Les panneaux solaires flottants du Ghana

L’énergie solaire devient rapidement un élément clé du bouquet énergétique du Ghana. L’an dernier, le gouvernement et la Bui Power Autority ont annoncé qu’ils prévoyait construire dans le nord du pays 8 centrales solaires avec des capacités variant de 10 mégawatts à 100 mégawatts. La première de ces centrales est déjà opérationnelle et fournit 50 mégawatts sur son potentiel de 250 mégawatts, doublant ainsi la part d’énergie solaire connectée au réseau du Ghana.

Mais pourquoi s’arrêter à la construction terrestre quand il y a sur l’eau de si grandes surfaces qui pourraient potentiellement être exploitées pour produire de l’énergie solaire? Une proposition inventive d’installation de panneaux solaires à la surface du lac Volta, le plus grand lac artificiel au monde, a reçu le feu vert du gouvernement ghanéen. La région du Volta abrite déjà une centrale d’énergie renouvelable : le barrage Akosombo. Il comble 85 % des besoins énergétiques du pays et génère même un surplus, qui est vendu au Benin et au Togo, pays voisins du Ghana.

Ces trois projets d’avant-garde démontrent les nombreuses possibilités d’innovation africaine non seulement en matière d’énergie solaire, mais aussi d’énergie propre de toutes sortes. Ils témoignent de l’ingéniosité d’un continent qui est responsablede moins de 4 % des émissions mondiales mais qui est pourtant parmi les plus touchés par leurs conséquences.