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Plan d’action climatique des Nations Unies pour la finance : Principales attentes

Un résumé de l’édition 2021 du plan d’action climatique pour la finance de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) explique comment les marchés financiers peuvent soutenir la transition vers un avenir carboneutre.

Aerial view of road between green summer forest and blue lake in Finland

Le nouveau plan d’action climatique 2021 pour la finance  de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) fournit une feuille de route ambitieuse et détaillée pour les marchés financiers afin de soutenir la transition vers un avenir carboneutre.

Lancés en 2019, les plans d’action climatique ont établi des visions sectorielles pour l’atteinte, d’ici 2050, d’un monde résilient où le réchauffement climatique serait limité à 1,5 °C, avec description des étapes transformationnelles et des actions clés à réaliser pour atteindre cet objectif.

Pour le secteur financier, le but est de faire en sorte qu’à partir de 2050, les marchés soient positionnés pour financer un monde sans carbone. Les objectifs, le processus de transition proposé et les échéances énumérés dans ce plan d’action sont décrits dans ce rapport global.

Des brochures

Plan d’action climatique des Nations Unies pour la finance 2021 : principales attentes

* Disponible en anglais seulement

Principaux objectifs

Voyant aussi large que loin, le plan d’action de l’ONU envisage d’atteindre ce qui suit d’ici 2050 :

  • La mise en œuvre de la vision voulant que « toutes les décisions financières tiennent compte des changements climatiques ». En conséquence de cela, le système financier s’est conformé à l’article 2.1 de l’Accord de Paris, soit que les flux financiers empruntent une voie menant à de faibles émissions et à un développement résilient aux changements climatiques.
  • Un changement dans les attentes de la société à l’égard du système financier, au point où les attentes envers celui-ci serait qu’il favorise une croissance durable. Le système a réagi en conséquence, soutenant les besoins de la société d’aujourd’hui sans compromettre la capacité des générations futures à faire de même.
  • Un changement dans les horizons d’investissement à long terme du système, de sorte que désormais seuls ceux qui ont les gens et la planète à cœur soient récompensés.
  • Un engagement de la part des entreprises et de leurs bailleurs de fonds envers une transition résiliente et carboneutre qui les fasse prospérer, évitant de ce fait les coûts et les risques croissants liés à une économie à fortes émissions de carbone.
  • Une collaboration accrue entre les secteurs publics et privés afin de développer une infrastructure carboneutre, dans la mesure où cette coopération s’établisse comme la nouvelle « normalité ».
  • L’évitement d’un « moment Minsky » d’effondrement financier après plus d’un siècle d’importante croissance des émissions – évitement qui serait rendu possible par l’aide des intervenants du marché et des organismes de réglementation pour effectuer une transition en douceur.
  • Une plus grande confiance dans le système financier basée sur des économies circulaires appuyant une augmentation juste du niveau de vie dans les collectivités du monde.

Mesures clés

Selon le plan, si le secteur financier effectue une transition vers un avenir résilient où le réchauffement est maintenu en-deçà de 1,5 °C, le système financier sera en mesure de financer pareille transition vers cet avenir. Les éléments suivants sont pris en considération.

1. Écarts d’évaluation

Le plan identifie la nécessité de corriger les défaillances du marché et les facteurs externes non tarifés, c’est-à-dire les activités qui affectent les autres sans que cela ne soit reflété dans les prix du marché. Les mécanismes comprennent :

  • Cesser de subventionner les combustibles fossiles.
  • Tenir compte du coût des risques physiques, de transition et de responsabilité en ce qui concerne les changements climatiques.
  • Favoriser et développer une économie circulaire.

2. « Court-termisme »

Le plan préconise une transition du secteur financier et des investissements vers une voie à long terme alignée sur l’Accord de Paris et d’éventuels accords ultérieurs. Par exemple, les horizons de placement devraient être alignés avec les besoins à long terme des clients et de la société.

3. Outils de transformation systémique

Le plan réclame une gouvernance favorisant la responsabilisation et des normes pour l’ensemble des systèmes financiers.

Bien que l’éducation, la formation et les outils soient utilisés pour bien intégrer la gestion des risques liés au climat, les technologies de monnaies numériques surveillent les répercussions climatiques à l’aide de données sur les transactions.

4. Gestion des risques

La nécessité de données pertinentes et significatives en lien avec les changements climatiques est mise en évidence, ainsi que la gestion prudentielle des risques. Le CCNUCC demande d’aligner la rémunération des cadres et des membres des conseils d’administration avec les objectifs de carboneutralité et les risques physiques posés par les changements climatiques.

5. Infrastructure carboneutre

Le rapport recommande que le secteur financier assure le flux des capitaux en vue de :

  • Favoriser une transition équitable et juste vers des ressources, des infrastructures, des produits et des services à faibles émissions de carbone.
  • Libérer des fonds au profit d’une infrastructure carboneutre résiliente, d’un accès à de l’énergie propre et de solutions climatiques pour tous, en mettant l’accent sur les communautés les plus vulnérables.

Milestones

Le plan fournit un calendrier complet pour que la date limite de 2050 soit respectée. Voici quelques-unes des cibles à atteindre :

* Graphique disponible en anglais seulement

Assureurs et souscription

Au cours de la première phase, les assureurs sont invités à intégrer les recommandations du GIFCC. Au fil de la transition, il leur sera aussi demandé d’impliquer les assurés et d’en rechercher l’avis pour évaluer et divulguer tous les risques liés au climat. D’ici 2040, l’objectif est que les portefeuilles de souscription et d’investissement des assureurs soient alignés sur la carboneutralité, tout en soutenant la résilience face aux impacts liés au climat.

Progrès à ce jour

Les marchés ne progressent pas à la même vitesse dans l’atteinte de ces objectifs non contraignants, et à l’heure actuelle, les marchés européens semblent être les chefs de file.

Plusieurs organismes européens travaillent déjà sur les objectifs du plan, y compris ClimateWise, la Sustainable Markets Initiative (« Initiative des marchés durables ») et la Net-Zero Insurance Alliance (« Alliance des assureurs pour la neutralité carbone »).

Le CCNUCC défend de façon continue et accrue la mise en place d’un processus de divulgation des risques liés aux changements climatiques (par exemple, par l'intermédiaire des recommandations du GIFCC) comme élément clé pour réaliser l’ambition d’une souscription carboneutre dans les délais établis par le plan. En bout de ligne, les souscripteurs chercheront à obtenir auprès des assurés plus de renseignements sur leur situation actuelle en ce qui a trait aux objectifs « zéro émission nette » et aux engagements de transition.

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec votre conseiller Marsh.