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Les liens entre la crise de l’eau et les autres risques

Le problème de la pénurie d’eau est à la fois local et mondial, toutefois les pays vulnérables en souffrent le plus. Les discussions ont examiné ce que signifiait cette pénurie pour les dirigeants d’entreprise ainsi que les leçons qui pourraient en être tirées pour l’avenir de la gouvernance.

Close up of a person wearing wellies trying to walk through a flood.

Notre économie mondiale dépend d’un monde naturel sain. Le Forum économique mondial a mesuré cela et a constaté que la génération de 44 billions de dollars américains en valeur économique, soit plus de la moitié du PIB mondial, dépend modérément ou fortement de la nature et des services qui y sont liés.

Ce sujet a encore une fois été évoqué à Davos lors d’une séance importante intitulée « Our Freshwater Future » (L’avenir de notre eau douce), qui a étudié le lien entre les risques liés à l’eau, au climat, à la nature, à la nourriture et à l’énergie.

Au cours de cette séance, nous avons entendu non seulement des dirigeants politiques et des chefs de la direction, mais aussi la militante écologiste Elizabeth Wathuti. Elle a décrit le stress hydrique extrême qui afflige actuellement le Kenya, son pays d’origine, soulignant que des sécheresses ainsi que les blocus en Ukraine ont puissamment contribué à exposer à une faim extrême trois millions de personnes au Kenya et 20 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique.

Le problème de la pénurie d’eau est à la fois local et mondial, toutefois les pays vulnérables en souffrent le plus. Les discussions ont examiné ce que signifiait cette pénurie pour les dirigeants d’entreprise ainsi que les leçons qui pourraient en être tirées pour l’avenir de la gouvernance.

James Quincey, président et chef de la direction de la société Coca-Cola, a souligné que les entreprises n’ont pas besoin d’attendre une réglementation pour agir. Il a décrit comment Coca-Cola avait atteint son objectif de retourner toute l’eau utilisée à l’environnement au début de 2015, et comment elle se concentre maintenant sur sa stratégie de 2030 visant à remédier aux impacts locaux dans les pays manquant d’eau.

Une vérité est apparue lors de cette séance et tout au long de la semaine : les défis environnementaux sont étroitement liés. Voici quelques faits qui appuient cette évidence :

  • Il faut 600 litres d’eau pour produire un litre de lait.
  • 70 % de l’eau puisée est utilisée pour l’agriculture, ce qui constitue également un facteur majeur des changements climatiques.
  • Il faut deux millions de litres d’eau pour produire un kilo de lithium, qui est la matière première clé utilisée dans les batteries des véhicules électriques, bien que des approches moins intensives sont en cours d’élaboration.

Les gestionnaires de risques doivent avoir une vision globale des facteurs ESG et établir des liens entre les différents domaines. Non seulement les problèmes sont liés entre eux, mais c’est aussi le cas des solutions : les approches intelligentes en agriculture, par exemple, utilisent moins d’eau tout en conservant plus de carbone dans le sol.

Alors que les dirigeants d’entreprise se concentrent de plus en plus sur la nature, nous allons réfléchir aux risques de deux façons : d’une part, les entreprises qui dépendent de la nature devront comprendre que la disparition de celle-ci compromet leur propre valeur et, d’autre part, les entreprises qui ont ou qui pourraient avoir une incidence négative sur la nature devront comprendre qu’elles risquent de compromettre leur propre réputation.

Ce blogue fait partie de notre série sur les changements climatiques à Davos