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Comprendre pourquoi la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques est une nécessité pour les entreprises

Découvrez comment la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques peut fournir aux entreprises des renseignements exploitables pour renforcer leur résilience climatique.

Pour bien gérer les risques et répondre aux exigences de divulgation climatique, la modélisation des risques physiques est désormais essentielle.

Causés principalement par le réchauffement de la planète, les événements météorologiques extrêmes, tels que les typhons, les inondations et les vagues de chaleur, sont de plus en plus fréquents. Au cours des 20 dernières années, les catastrophes liées au climat ont augmenté de 83 % à l’échelle mondiale.[1] Les événements climatiques extrêmes les plus violents, comme les inondations, les tempêtes et les feux de forêt, ont causé des pertes d’une ampleur jamais vue avant 2011, avec des pertes assurées atteignant cinq milliards de dollars américains ou plus pour quatre des cinq dernières années.[2]

La capacité des entreprises à se remettre des effets de ces phénomènes climatiques est d’autant plus compromise en Asie, où 90 % des pertes ne sont pas assurées en raison d’une couverture d’assurance insuffisante.[3]

Alors que la pérennité des entreprises est en jeu, le fait d’évaluer rigoureusement les risques physiques liés aux changements climatiques et d’en établir une tarification juste peut les aider à mieux comprendre comment atténuer ces risques et les transférer de manière optimale. La modélisation de ces risques y contribue en estimant les pertes potentielles liées à un actif ou à un portefeuille d’actifs, selon différents scénarios de sinistres et sur divers horizons temporels, qu’ils soient à court ou à long terme.

Qu’est-ce que la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques?

Il s’agit d’une méthode qui combine des données historiques d’événements climatiques et des projections climatiques mondiales à échelle réduite, afin d’évaluer les effets de différents types de risques sur les actifs et les activités d’une entreprise. Ces risques vont des menaces catastrophiques, comme les inondations et les typhons, aux pressions chroniques, telles que les sécheresses. 

Les résultats devraient fournir aux entreprises une vue détaillée, à l’échelle des actifs, des dommages potentiels et des répercussions sur leurs activités, tout en leur offrant une perspective d’ensemble sur les principaux risques auxquels elles sont exposées.

Erreurs fréquentes dans la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques

Les modèles et les approches de modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques diffèrent les uns des autres. Pour obtenir des données réellement exploitables, les entreprises doivent s’assurer que le processus choisi repose sur une base solide, appuyée par des données scientifiques et des techniques fiables adaptées à la région concernée. Au début du processus, les entreprises peuvent ignorer les aspects suivants :

  • Ne pas choisir les risques les plus importants à modéliser.
  • Ne pas modéliser les scénarios climatiques et les horizons temporels appropriés.
  • Ne pas connaître les bons fournisseurs et le nombre de fournisseurs à choisir.
  • Utiliser un modèle obsolète ou fondé sur des données de géolocalisation inexactes.
  • Choisir un modèle qu’il est impossible d’interroger, de personnaliser ou de remettre en question pour en valider l’exactitude et la fiabilité dans un contexte commercial.
  • Travailler avec un fournisseur incapable de fournir les résultats requis pour répondre aux demandes des organismes de réglementation.

Comment surmonter les défis de la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques

Il est essentiel de choisir le bon conseiller en gestion de risques. Il est important de s’associer à un expert capable de travailler avec les principaux fournisseurs de modèles de risques liés aux catastrophes et aux changements climatiques. Cela permet de mettre en place une approche à jour, indépendante de tout modèle, entièrement maîtrisée, et d’obtenir des données précises et pertinentes issues de la modélisation des risques physiques liés aux changements climatiques. Voici un cadre en sept étapes conçu pour aider les entreprises à extraire une valeur concrète des données générées :

Figure 1 – Cadre en sept étapes

* Disponible en anglais seulement

Ce cadre, qui peut être adapté à votre portefeuille, peut permettre aux entreprises d’atteindre les objectifs suivants :

  • Identifier et comprendre les différentes expositions aux risques physiques liés aux changements climatiques, que ce soit sur les sites et actifs existants ou dans de nouveaux emplacements potentiels pour l’expansion des activités.
  • Concevoir et mettre en œuvre des mesures de résilience et de réduction des risques.
  • Justifier les décisions en matière de résilience auprès des investisseurs et des parties prenantes.
  • Éviter la sous-assurance et optimiser la couverture en fonction de l’évolution des risques.

Grâce à la modélisation, les entreprises devraient également être en mesure d’obtenir des données exploitables pour affiner et renforcer leur stratégie de gestion des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes. Pour une institution financière, cela pourrait signifier traduire les projections de pertes physiques en répercussions sur le risque de crédit. Pour un fabricant, l’évaluation des répercussions sur la chaîne d’approvisionnement et les opérations peut servir à appuyer une approche de la résilience à l’échelle du système.

Validation des entrées du modèle par l’ingénierie des risques

Afin de valider plus en profondeur les entrées du modèle de risques physiques liés aux changements climatiques concernant les actifs critiques, nos spécialistes en ingénierie des risques peuvent réaliser des évaluations spécifiques au site afin de mieux comprendre les actifs de l’entreprise et ses vulnérabilités. De plus, ils peuvent identifier les maillons faibles (comme un plancher surélevé dans une zone inondable), évaluer la qualité des mesures de contrôle dans les emplacements clés, et proposer des recommandations pratiques pour renforcer la résilience et améliorer la gestion des risques.

Étude de cas : une institution financière mondiale

Une grande banque internationale avait besoin d’une solution complète de gestion des risques climatiques, incluant des simulations de crise appliquées à son portefeuille de prêts hypothécaires, une évaluation de ses propres risques opérationnels liés aux changements climatiques, ainsi que l’intégration de l’ensemble des résultats dans un rapport conforme aux recommandations du GIFCC. Marsh a réalisé une analyse d’environ 100 emplacements d’actifs prioritaires à l’échelle mondiale, modélisés à l’aide d’un ensemble de données à risques multiples, avec des recommandations finales basées sur les données fournies par différents fournisseurs de modèles. Les actifs ont été classés par catégories de risque, allant de faible à élevé, et Marsh a effectué des évaluations techniques sur place pour les actifs situés dans les deux catégories de risque les plus élevées.

1 Les phénomènes météorologiques extrêmes ont fortement augmenté au cours des 20 dernières années. Yale Environment 360 (2020). https://e360.yale.edu/digest/extreme-weather-events-have-increased-significantly-in-the-last-20-years  

2 Catastrophes naturelles en 2021 : l’intensification se confirme Swiss RE Institute (2022). https://www.swissre.com/dam/jcr:326182d5-d433-46b1-af36-06f2aedd9d9a/swiss-re-institute-sigma-natcat-2022.pdf

3 Le manque de protection contre les catastrophes naturelles en Asie souligne le besoin d’innovation collaborative. Guy Carpenter (2022). https://www.guycarp.com/insights/2022/07/natural-catastrophe-protection-gap-in-asia-calls-for-collaborative-innovation.html