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Renforcer la cyberrésilience : une approche en trois volets pour les sociétés minières

Découvrez comment les entreprises minières canadiennes peuvent améliorer leur résilience cybernétique grâce à une approche en trois étapes axée sur des contrôles techniques robustes, des meilleures pratiques organisationnelles et la quantification de l'impact financier.

La mise en place d’une stratégie globale en matière de cybersécurité est un processus continu, surtout pour le secteur minier, qui a toujours été à la traîne par rapport aux autres secteurs en ce qui concerne la priorité accordée à la cybersécurité. Grâce à une compréhension approfondie de leurs cyberrisques, les sociétés minières peuvent élaborer et mettre en œuvre plus efficacement une stratégie de gestion des cyberrisques visant à protéger la sécurité des employés, les données de l’entreprise, ses finances et sa réputation.

La conception d’une stratégie de cybersécurité globale nécessite une approche en trois volets bien pensée, qui doit prendre en compte les composantes techniques, organisationnelles et financières de la gestion des cyberrisques. Ci-après, des mesures concrètes que les sociétés minières peuvent prendre pour élaborer ou renforcer leur approche en matière d’atténuation et de gestion des cyberrisques à l’échelle de leur organisation, afin de s’assurer que la gestion des cyberrisques est une priorité absolue à tous les niveaux et dans tous les emplacements.

Première étape : mettre en place des contrôles techniques robustes

Pour lutter contre les cybermenaces de plus en plus complexes qui pèsent sur le secteur minier, la première étape d’une stratégie efficace en matière de cybersécurité consiste à mettre en place des contrôles techniques qui protègent les systèmes TI (technologies de l’information) et les systèmes TO (technologies opérationnelles).

Voici quelques contrôles techniques recommandés pour vous aider à protéger vos fonctions TI et TO. Bien que bon nombre d’entre eux soient considérés comme des pratiques exemplaires depuis des années, le secteur minier a souvent été lent à les adopter. Compte tenu de la fréquence et de la gravité croissantes des cyberattaques, il n’est plus possible de négliger ces pratiques exemplaires en matière de TI et de TO :

Contrôles recommandés en matière de cybersécurité des TI

  1. Authentification multifactorielle (AMF) : mettre en œuvre l’AMF pour l’accès à distance et les comptes privilégiés afin de réduire le risque d’accès non autorisé.
  2. Filtrage des courriels et sécurité Web : utiliser des technologies pour filtrer les courriels malveillants et bloquer l’accès à des sites Web dangereux.
  3. Gestion des correctifs et des vulnérabilités : appliquer régulièrement des mises à jour aux systèmes TI pour remédier aux vulnérabilités connues.
  4. Remplacement ou protection des systèmes en fin de vie : cesser d’utiliser des produits obsolètes dans la mesure du possible et protéger les systèmes existants.
  5. Mesures d’atténuation pour le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) et autres techniques de renforcement : mettre en œuvre des mesures de protection contre les accès non autorisés aux systèmes d’accès à distance.
  6. Gestion des accès privilégiés : limiter et surveiller l’accès aux comptes privilégiés.
  7. Formation de sensibilisation à la cybersécurité et tests d’hameçonnage : former les employés et effectuer des tests pour réduire les erreurs humaines.
  8. Gestion des cyberrisques liés à la chaîne d’approvisionnement numérique : adopter un cadre permettant de cerner et de traiter les vulnérabilités potentielles de la chaîne d’approvisionnement.
  9. Journalisation et surveillance : mettre en place des systèmes permettant de détecter les activités suspectes et de réagir en temps opportun en cas d’incident.
  10. Détection et intervention aux points d’extrémité (EDR) : déployer des outils permettant de détecter les menaces en temps réel et d’intervenir en cas d’incident.
  11. Plans d’intervention en cas d’incident : élaborer des plans bien définis pour une réponse coordonnée et efficace en cas de cyberincident.
  12. Sauvegardes sécurisées, chiffrées et testées : sauvegarder régulièrement les données et tester les capacités de restauration des données, en plus de chiffrer les données pour une sécurité accrue.

Pratiques exemplaires recommandées en matière de cybersécurité des TO

  1. Segmentation et isolement des réseaux : séparer les réseaux TO des réseaux TI.
  2. Contrôle des accès et authentification : s’assurer que seul le personnel autorisé peut accéder aux systèmes TO.
  3. Gestion des correctifs et des vulnérabilités : mettre régulièrement à jour les systèmes TO, y compris la surveillance des vulnérabilités et la mise à l’essai des correctifs.
  4. Journalisation et surveillance : effectuer une journalisation complète des activités pour détecter les incidents et y réagir.
  5. Protection des points d’extrémité : utiliser des logiciels antivirus et anti-logiciels malveillants sur les dispositifs TO, dans la mesure du possible.
  6. Planification de l’intervention en cas d’incident : élaborer et tester régulièrement des plans d’intervention en cas d’incident propres aux environnements TO.
  7. Sauvegardes sécurisées, chiffrées et testées : sauvegarder régulièrement les données et les configurations TO et tester leur restauration.
  8. Sécurité physique : mettre en œuvre des contrôles d’accès et des systèmes de surveillance.

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Deuxième étape : élaborer et appliquer les pratiques exemplaires

Au-delà des contrôles techniques, une stratégie solide de gestion des cyberrisques doit comprendre l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie organisationnelle englobant les pratiques exemplaires pour les systèmes TI et TO. Cette stratégie comprend les éléments suivants :

  • Gouvernance et leadership : établir des structures de gouvernance claires et attribuer les responsabilités en matière de sécurité des systèmes, y compris un cadre pour les évaluations régulières des risques et les mesures d’atténuation.
  • Communication et collaboration efficaces : promouvoir la collaboration croisée entre les équipes TI et TO et les autres parties prenantes.
  • Politiques et procédures relatives aux cyberrisques : élaborer et appliquer des politiques complètes et régulièrement mises à jour, alignées sur les exigences de sécurité des TI et des TO.
  • Formation et sensibilisation : proposer régulièrement des formations sur les risques et les pratiques exemplaires en matière de sécurité.
  • Gestion des fournisseurs et des entrepreneurs : mettre en place un programme pour s’assurer que les tiers respectent les normes en matière de sécurité.
  • Reprise après sinistre et planification de la poursuite des activités : mettre en œuvre des stratégies de reprise rapide des systèmes critiques.
  • Vérification et surveillance : réaliser des évaluations périodiques et mettre en place une surveillance en temps réel.

En donnant la priorité aux pratiques exemplaires à tous les niveaux de l’organisation, de la direction jusqu’à chaque employé, les sociétés minières peuvent favoriser une culture de sensibilisation à la sécurité et de responsabilisation. En fin de compte, cette approche proactive renforcera leur capacité à répondre aux menaces émergentes et à maintenir la continuité de leurs activités en cas de cyberincidents potentiels.

Troisième étape : quantifier les répercussions financières

Enfin, il est essentiel de comprendre les conséquences financières potentielles d’un cyberincident pour en informer les parties prenantes, allouer les ressources et prendre des décisions éclairées en matière de gestion des risques. Les sociétés minières peuvent utiliser diverses méthodes de quantification des cyberrisques, comme des analyses coûts/avantages, des évaluations de scénarios et des analyses de données historiques pour mieux comprendre leur exposition aux cyberrisques.

La collaboration avec des experts en cybersécurité peut fournir des renseignements précieux, adaptés à leur profil de risques unique. En tirant parti de ces renseignements, les sociétés minières peuvent se faire une idée plus précise des coûts potentiels associés aux cyberincidents, notamment les pertes directes, les amendes réglementaires et les atteintes à la réputation.

Renforcer la gestion des cyberrisques dans le secteur minier

En mettant en œuvre des contrôles techniques et des pratiques exemplaires et en comprenant les répercussions financières des cyberattaques, les sociétés minières peuvent renforcer considérablement leur cyberrésilience et mieux se protéger dans un contexte de menaces en constante évolution.

Pour en savoir plus sur le renforcement de la cyberrésilience dans vos opérations minières modernes, téléchargez Déterrer les cyberrisques et les occasions : le guide de la société minière moderne pour l’achat d’une couverture d’assurance contre les cyberrisques, un guide conçu spécialement pour les sociétés minières cherchant à protéger leurs activités contre la menace croissante des cyberattaques. 

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