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Faire face à la grève potentielle des ports sur la côte est et la côte du Golfe : 3 mesures pour les détaillants et les autres entreprises

Une grève potentielle des débardeurs pourrait paralyser 36 ports sur la côte est et la côte du Golfe le 1er octobre, perturbant les expéditions avant la saison la plus chargée pour les détaillants et portant un coup à d’autres industries, notamment l’industrie manufacturière et automobile.

Une grève potentielle des débardeurs pourrait paralyser 36 ports sur la côte est et la côte du Golfe le 1er octobre, perturbant les expéditions avant la saison la plus chargée pour les détaillants et portant un coup à d’autres industries, notamment l’industrie manufacturière et automobile.

Les ports du Maine jusqu’au Texas, qui traitent environ 50 % des marchandises maritimes du pays, pourraient être touchés par un conflit entre l’International Longshoremen’s Union et l’United States Maritime Alliance concernant les salaires et l’automatisation.

Si la grève a lieu, elle sera la première à toucher l’ensemble des ports de la côte est et du Golfe depuis 1977.  Selon les estimations des analystes en transport de JPMorgan, cela pourrait coûter 5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. Et le travail en retard accumulé lors d’une grève d’une seule journée pourrait prendre jusqu’à six jours à rattraper.

Bien que la loi Taft-Hartley Act de 1947 permette au président d’intervenir pour éviter la grève, de nombreuses sources d’information ont cité des représentants de la Maison-Blanche qui ont déclaré que le président Biden n’avait pas l’intention de forcer les débardeurs à reprendre le travail.

La grève pourrait avoir des conséquences considérables

Les pourparlers visant à éviter la grève sont dans l’impasse depuis juin, ce qui a conduit de nombreuses entreprises à prendre des mesures coûteuses pour atténuer les conséquences d’une éventuelle fermeture, notamment en passant des commandes plusieurs mois à l’avance et en détournant des cargaisons vers les ports de la côte ouest.

Il n’en reste pas moins que cette grève potentielle pourrait perturber des chaînes d’approvisionnement déjà fragiles et avoir une incidence considérable sur les détaillants, les fabricants et les autres importateurs et exportateurs.

Outre l’épuisement des stocks et les répercussions sur la disponibilité des denrées périssables – telles que les bananes importées d’Amérique latine et les produits à base de soja, de viande et d’œufs exportés des États-Unis – une grève, et tout particulièrement une grève prolongée, pourrait entraîner l’arrêt d’usines de fabrication et des coûts de stockage importants, les expéditions de marchandises étant bloquées en mer.

Pour les détaillants, les conséquences pourraient être particulièrement désastreuses. Les rayons pourraient se vider comme dans les premiers mois de 2020, après que la pandémie de COVID-19 a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Atténuer les répercussions d’une perturbation majeure des activités portuaires

À quelques jours d’une éventuelle paralysie des 36 ports de la côte est et de la côte du golfe, les entreprises peuvent encore prendre certaines mesures pour tenter de minimiser les répercussions potentielles d’une grève.

  1. Évaluer la situation globale et les répercussions précises sur votre organisation

    Les entreprises qui dépendent des ports sur la côte est et la côte du Golfe doivent suivre de près cette grève potentielle et évaluer les répercussions qu’elle pourrait avoir sur leurs activités. Faire le point sur les stocks actuels et les expéditions en route vers les ports touchés. En fonction du niveau des stocks et des besoins prévus, envisager de commander des stocks supplémentaires en utilisant d’autres itinéraires qui ne passent pas par les ports touchés.

    Surveiller les frais de surestaries, d’entreposage et d’immobilisation au port qui peuvent continuer à être facturés pendant une grève afin de minimiser le risque de dépenses imprévues.

    Les interruptions de la chaîne d’approvisionnement peuvent entraîner une accumulation de marchandises, soit dans les locaux d’une entreprise, soit dans les locaux de tiers. Des évaluations régulières des niveaux de stocks et de la capacité de stockage peuvent aider à déterminer les risques d’accumulation.

  2. Maintenir la communication avec les experts en logistique et les clients

    Bien qu’il soit peut-être trop tard pour détourner les expéditions déjà en mer, il est important de communiquer avec les fournisseurs de services logistiques et d’étudier la possibilité de déplacer les cargaisons déjà dans les ports vers d’autres lieux d’entreposage. Il faut toutefois tenir compte du fait que la demande d’autres lieux d’entreposage pourrait entraîner des coûts supplémentaires ou des tarifs plus élevés.

    Dans la mesure du possible, suivre de près la progression des expéditions et collaborer avec les fournisseurs de services logistiques pour déterminer le moyen le plus efficace d’avancer, en particulier en ce qui concerne les expéditions qui n’ont pas encore quitté leur destination. Il convient de noter que certaines sociétés de transport maritime peuvent opter de manière proactive pour des itinéraires différents afin d’éviter d’être affectées par d’éventuelles interruptions des activités portuaires, ce qui pourrait entraîner des coûts de transport terrestre supplémentaires pour acheminer les fournitures jusqu’à leur destination finale.

    Il est également important de communiquer avec les clients et de les informer de tout retard prévu, de maintenir la transparence dans les relations commerciales et de minimiser les risques réputationnels.

  3. Examiner les libellés des assurances et des contrats

    Les différentes polices et extensions ainsi que les différents avenants peuvent offrir des niveaux de couverture variables. Par exemple, bien que l’assurance sur facultés maritimes et les polices d’assurance de biens traditionnelles n’offrent généralement pas de couverture en cas de grève, à moins qu’il n’y ait des pertes ou des dommages matériels, d’autres secteurs, comme l’assurance spécialisée pour perturbation des activités commerciales, la chaîne d’approvisionnement et contre les pertes d’exploitation, peuvent intervenir. Il est important que les organisations collaborent avec les conseillers ou courtiers d’assurance pour déterminer si des polices particulières peuvent offrir une garantie et, le cas échéant, commencer à se préparer aux réclamations potentielles.

    Il convient de vérifier si les polices existantes offrent une couverture adéquate pour tout changement dans l’expédition ou l’entreposage, en particulier les évaluations accrues dues à l’accumulation de fournitures dans les lieux appartenant à l’assuré ou à un tiers.

    Il est également important de travailler avec un conseiller juridique pour examiner attentivement les contrats avec les fournisseurs, les clients et les exploitants logistiques afin d’évaluer la répartition des responsabilités en cas de retards ou d’annulations causés par une grève ou des perturbations dans les ports.

Les ramifications généralisées de cette grève potentielle mettent en évidence la complexité et la fragilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, soulignant le besoin continu des organisations de prendre des mesures proactives pour surveiller en permanence leurs chaînes d’approvisionnement à l’aide des technologies les plus récentes disponibles et prendre des mesures pour renforcer leur résilience afin de mieux résister aux risques émergents et évolutifs.