
Par Nick Faull ,
Directeur, Risques en matière de durabilité et de changements climatiques, Marsh
07/11/2025 · Lecture de 4 minutes
La London Climate Action Week en est à sa septième édition, et celle-ci est, sans aucun doute, la plus animée à laquelle j’ai déjà assisté. Les activités et la participation ont augmenté de façon considérable. Avec des files d’attente de deux heures pour certains événements et une course effrénée généralisée pour les billets, l’importance croissante de cet événement britannique était évidente.
Ce n’est pas seulement le niveau des activités qui était élevé, mais aussi le sentiment d’optimisme. À la lumière des récents changements de politique dans le monde, on aurait pu s’attendre à ce que l’ambiance cette année soit plus morose que l’année dernière. Cependant, l’énergie positive sur place racontait une autre histoire.
Au fil des événements de la semaine, la tendance à mettre davantage l’accent sur l’adaptation au climat s’est poursuivie, parallèlement à la transition vers la carboneutralité. J’ai été frappée par l’attention particulière portée à la mise en œuvre : passer de la conception de solutions au financement et au déploiement de ces solutions. Une phrase a résonné tout au long de la semaine : « c’est la décennie de la mise en œuvre ».
Une table ronde animée par Marsh et Oliver Wyman a réuni des représentants du gouvernement, des assurances, de la gestion d’actifs et des banques afin d’examiner les besoins du Royaume-Uni en matière de financement de la transition et de déterminer le rôle que peuvent jouer les assurances. Par exemple, les assureurs répondent à la demande des entreprises qui souhaitent assurer de nouveaux modèles opérationnels et de nouvelles technologies.
En ce qui concerne la transition et l’adaptation climatiques, l’assurance joue un rôle clé dans la création de solutions qui aident à amorcer la mise en œuvre en réduisant les risques liés aux placements d’une manière qui libère le financement.
Le thème de la nature a été largement abordé à Londres, notamment lors de notre webinaire sur l’exploitation de la nature pour la résilience et sur la manière dont la communauté des assureurs peut aider à combler le déficit de financement pour l’environnement. Nous commençons à constater que l’accent est réellement mis sur la façon de quantifier la valeur de la nature et sur l’analyse de rentabilité pour le financement des projets axés sur la nature, qu’il s’agisse de parcs urbains pour atténuer les effets des vagues de chaleur ou de mangroves pour assurer la protection contre les inondations côtières.
L’assurance peut jouer un rôle important dans l’élaboration de solutions concrètes. Une façon de quantifier les avantages des solutions fondées sur la nature est, par exemple, de les intégrer dans des modèles de catastrophe. La réduction des risques peut potentiellement conduire à une baisse des primes d’assurance et à un meilleur accès à l’assurance pour les secteurs vulnérables.
J’ai eu le plaisir de participer à une table ronde intéressante sur l’adaptation et la résilience climatiques, au cours de laquelle des dirigeants des secteurs de l’assurance, de la finance et du gouvernement ont examiné les moyens d’encourager les investissements dans l’adaptation au climat, un besoin particulièrement important pour les secteurs vulnérables. Cette discussion a révélé de façon claire qu’il n’existe pas de solution « universelle », mais qu’il faut au contraire des solutions sur mesure, basées sur des facteurs régionaux et contextuels.
Sur les marchés développés, par exemple, l’accès à l’assurance suscite des inquiétudes croissantes, notamment en ce qui concerne les changements dans la disponibilité et l’abordabilité de la couverture à mesure que les risques liés aux conditions météorologiques extrêmes augmentent. L’assurance est un mécanisme largement utilisé sur les marchés développés, mais elle doit évoluer davantage pour intégrer efficacement les mesures d’adaptation au climat.
De nombreux marchés émergents sont toutefois confrontés à un double défi : ils subissent non seulement une pression sur la disponibilité de l’assurance en raison de l’augmentation des risques, mais sont également confrontés à une faible pénétration globale de l’assurance. Dans les régions où l’assurance n’est pas encore largement utilisée, il est important de combler ce déficit en matière de protection en concevant des produits qui répondent aux besoins locaux.
Au cours des discussions qui se sont tenues lors de la London Climate Action Week, trois approches clés permettant au secteur de l’assurance de relever les défis du déficit de protection et de l’assurabilité ont été identifiées :
À l’occasion de toute grande réunion sur le climat, une attention est toujours portée à la prochaine possibilité de réaliser des progrès significatifs. À Londres, le sentiment général était que la COP30 qui se tiendra à Belém, au Brésil, vers la fin de l’année, pourrait devenir un jalon important.
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