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Mercer Marsh Avantages Sociaux

Une attention accrue place la barre plus haut en matière de gouvernance des avantages sociaux

Apprenez comment gérer la gouvernance des avantages sociaux et à repérer et à gérer rapidement les menaces qui pèsent sur les coûts de vos avantages sociaux et de vos régimes.

Les chefs d’entreprise sont de plus en plus conscients que la santé et le bien-être sont la pierre angulaire de la réussite organisationnelle. Toutefois, au fur et à mesure que les coûts des avantages sociaux augmentent, que la législation se complexifie et que les risques liés à la chaîne d’approvisionnement deviennent plus apparents, les équipes chargées des ressources humaines et des risques doivent être plus stratégiques et plus solides en ce qui a trait aux activités de gouvernance des avantages sociaux.

L’accent mis sur la santé et le bien-être pour renforcer la résilience a mené les hauts dirigeants à prendre part plus activement aux décisions relatives à la gestion des avantages sociaux et des risques.  

C’est une bonne nouvelle, mais cette surveillance accrue s’accompagne d’une plus grande attention portée à l’exactitude de l’administration et à la prudence dans la gestion des régimes d’avantages sociaux. 

C’est ce qui ressort de notre rapport sur les risques liés aux ressources humaines. Nous avons constaté que le risque administratif et fiduciaire est le deuxième risque le plus important parmi les 25 risques étudiés, selon les gestionnaires de risques et les professionnels des RH.

Alors que les craintes d’une récession sont de plus en plus présentes dans l’ordre du jour des hauts dirigeants, il n’est pas surprenant qu’une meilleure visibilité des principaux secteurs de dépenses soit en tête de liste pour les employeurs qui continuent à faire de leur mieux pour maintenir leurs bénéfices et augmenter leurs liquidités tout en naviguant sur un marché du travail restreint. L’inflation les incitera à poursuivre le dialogue sur la conception adéquate des régimes, car les franchises des régimes de soins médicaux s’érodent et les employés expriment des inquiétudes quant au caractère adéquat des avantages sociaux. 

Cependant, seulement 41 % des organisations ont déclaré avoir une approche de gouvernance efficace en matière de conception des programmes d’assurances et d’avantages sociaux, tandis que 42 % d’entre elles ont déclaré disposer d’une stratégie de limitation des coûts. Seulement la moitié des entreprises investiront dans la gestion de ce risque au cours des deux prochaines années.

Les entreprises doivent s’attaquer de toute urgence à ce problème et mettre en place des contrôles pour s’assurer que les coûts et les passifs associés aux régimes d’avantages sociaux ne deviennent pas involontairement incontrôlables, et pour s’assurer que les avantages sont conçus, offerts et financés d’une manière qui permette d’optimiser les ressources.

Conclusions générales clés tirées du rapport sur les risques liés aux ressources humaines 2022

Le risque lié à la gouvernance et aux finances est considéré comme une menace sérieuse pour l’entreprise par 8 gestionnaires des risques et des RH sur 10 (78 %). 

  • À l’échelle individuelle, le risque administratif et fiduciaire a été classé au deuxième rang des 25 risques les plus graves ou les plus probables, sur un horizon de trois ans. L’incapacité à gérer les programmes d’avantages sociaux des employés ou les fonds de placement de façon précise, équitable et conforme aux promesses faites au profit des membres du régime se traduira par des erreurs coûteuses et des obligations non respectées.
  • L’augmentation des coûts des avantages sociaux liés à la santé, à la protection contre les risques et au bien-être a été classée sixième sur 25 risques cette année, soulignant l’importance continue de la gestion proactive des coûts des régimes d’avantages sociaux et des régimes de gestion des risques. L’inflation des coûts médicaux continue de mettre de la pression sur les budgets. Simultanément, l’augmentation du recours à l’assurance médicale, à l’assurance en cas d’incapacité professionnelle et non professionnelle (parfois appelée protection du revenu, maintien du salaire ou invalidité temporaire/permanente et totale/partielle) et à l’assurance vie, de la durée des demandes d’indemnité et de la gravité des sinistres peut entraîner une hausse des coûts. Cela se traduit par des budgets serrés et une baisse de la rentabilité. Ces tendances liées à l’augmentation des coûts d’assurance sont certainement une réalité partout en l’Australie, et bien que l’assurance médicale offerte par l’employeur ne soit pas aussi répandue que dans d’autres pays, nous savons par expérience que les primes d’assurance maladie privée ont augmenté de près de 50 % au cours des dix dernières années.
  • Les entreprises sont de plus en plus conscientes de la nécessité d’assurer une bonne prise de décisions et une bonne reddition de comptes relativement aux avantages sociaux, aux politiques et à la rémunération. L’autre solution consiste à prendre des décisions inappropriées en matière de conception de régimes, de financement, de sélection/gestion des fournisseurs, de communication et d’administration. Les avantages sous-optimaux, en plus d’être non concurrentiels par rapport au marché, affectent par la suite la capacité de recruter et de retenir les talents et peuvent entraîner des coûts plus élevés au fil du temps.
  • Les risques juridiques, financiers et de conformité sont essentiels pour les responsables des RH et les gestionnaires de risques : le décalage entre les avantages sociaux et les diverses pratiques de RH et les exigences réglementaires, les taxes, la main-d’œuvre et les droits de la personne entraînent des pénalités, des litiges et des atteintes à la réputation connexes. L’absence de pratiques financières et d’investissements responsables augmente également le risque d’activités frauduleuses et de pertes financières.
  • Les employeurs sont confrontés à plusieurs risques financiers liés aux régimes de retraite, y compris les défis liés aux placements, à l’inflation et à la longévité. Si l’engagement financier d’un promoteur d’un régime de retraite est faible, il peut en résulter des conséquences réglementaires, des pertes financières et une épargne-retraite inadéquate pour les employés.

Tendances à surveiller

Nous ne sommes pas surpris que le risque administratif et fiduciaire ait été classé deuxième sur 25 en fonction d’une cote de risque (nous l’avons qualifiée d’angle mort l’année dernière), compte tenu des conséquences des situations qui tournent mal et de l’attention croissante accordée à la rémunération et aux gestionnaires de placements pour qu’ils s’adaptent aux nouvelles normes. 

La réglementation qui impose de nouvelles exigences en matière de communication des renseignements sur la rémunération et l’évolution des lois sur la santé et la sécurité au travail, renforcent le désir de simplicité dans la gestion des régimes. Bon nombre d’entreprises subissent également la pression des parties prenantes pour faire progresser la durabilité; par exemple, en investissant les fonds de manière responsable ou en élevant les normes de travail. 

Les difficultés rencontrées par les opérations liées au manque d’automatisation administrative pendant la pandémie sont toujours d’actualité. Par exemple, un employeur national en Australie doit se conformer à des exigences législatives différentes en matière d’indemnisation des accidents du travail et de santé et de sécurité au travail pour les huit États et territoires, ce qui accroît le niveau de complexité et les compétences requises pour gérer un plan conforme.

Un manque de cohérence dans la façon dont les récompenses des employés et les autres programmes sont appliqués peut laisser une grande place à l’erreur et entraîner un risque d’atteinte à la réputation et des répercussions juridiques, ce qui peut par la suite nuire au moral des employés. Des progrès ont été réalisés ces dernières années dans de nombreuses régions, où des méthodes plus transparentes et plus engageantes ont été mises en place pour interagir avec les employés au sujet de leurs avantages sociaux par l’intermédiaire de portes d’entrée numériques. Toutefois, sur de nombreux marchés, ces mesures n’en sont encore qu’à leurs débuts, et des systèmes et processus désuets ont entraîné des temps de réponse plus lents que l’idéal aux moments les plus importants de la pandémie. Les protocoles manuels et les systèmes décentralisés au sein des processus et des systèmes actuels continuent de susciter des inquiétudes en ce qui concerne la perte et l’inexactitude des données.

Après une explosion de changements inattendus, mais nécessaires en raison de la pandémie et de l’importance cruciale accordée aux enjeux sociétaux, notamment la diversité, l’équité et l’inclusion, le moment est venu d’examiner les processus et les éléments en retard qui ont été considérés comme allant de soi. Les entreprises devraient envisager de revenir à l’essentiel, par exemple en se dotant de conseillers capables de surveiller les environnements réglementaires. Bahreïn, le Qatar et Oman envisagent tous de rendre l’assurance médicale obligatoire pour tous les employés. De même, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, les organismes de réglementation continuent d’adopter et d’améliorer les normes minimales relatives aux prestations des régimes de soins médicaux. 

Maintenant que les organisations disposent d’une certaine marge de manœuvre, la résolution de ces problèmes devrait figurer en tête de l’ordre du jour. Des inventaires de base des régimes, des primes, des assureurs ainsi que des clauses de non-responsabilité et des garanties nécessaires, en particulier pour les employeurs multinationaux ou complexes, peuvent permettre aux employeurs d’agir rapidement pour déployer ces solutions en temps de crise.

Les organisations doivent également participer à la gestion des régimes et des risques en créant des approches de gouvernance sophistiquées qui ne sont pas seulement liées aux cycles annuels de renouvellement d’assurance. Elles doivent établir une cadence pour traiter le risque avant qu’il ne devienne incontrôlable.

Les coûts médicaux continuent d’augmenter à un rythme deux fois supérieur à celui de l’inflation générale.[1] Les employeurs doivent s’attendre à ce que les primes de renouvellement augmentent pour compenser la volatilité découlant de la pandémie, des soins différés, de la COVID de longue durée et de l’évolution du mode de vie des salariés.

Ce que les entreprises peuvent faire

À l’échelle mondiale, les employeurs tentent de gérer les coûts, souvent dans le cadre du renouvellement annuel des avantages garantis. Cependant, bien que les changements modestes d’une année à l’autre soient importants pour maintenir les régimes dans les limites du budget, ils n’ont généralement pas d’effet à long terme sur la croissance des coûts. 

Cela signifie que vous devez vous assurer que vous:

  • Concevez d’une manière à créer de la valeur: repensez les avantages sociaux pour mettre l’accent sur la valeur d’un investissement.
  • Gérez les risques pour la santé: ciblez, éliminez et gérez les menaces intrinsèques qui pèsent sur vos régimes de soins médicaux et d’invalidité. À l’aide d’une approche axée sur les données, repérez les principaux secteurs de dépenses relatives aux réclamations dans le cadre de votre régime, en mettant l’accent sur les conditions qui sont en grande partie évitables.
  • Augmentez l’efficacité: gérez les inefficacités en automatisant l’administration et en regroupant et en harmonisant les régimes disparates, les captives et les autres solutions de financement.

Idées pour commencer

  • Créez un inventaire des avantages sociaux à l’échelle de l’organisation; les outils comme MercerGOLD+ saisissent les champs standard parmi les avantages sociaux des organisations multinationales et permettent de comparer les données entre les pays et les politiques.
  • Envisagez de faire appel à un courtier international ou à un directeur externe d’investissement pour vous aider à mener à bien les activités essentielles de gestion du régime.
  • À l’aide de données, déterminez les facteurs de coûts propres à vos polices d’assurance; donnez la priorité aux changements en matière de santé et tirez parti des meilleures solutions pour atténuer ces coûts.
  • Établissez un processus de gouvernance officiel, notamment en définissant les rôles et les responsabilités en matière d’avantages sociaux, de technologies des RH et de décisions relatives aux assurances.
  • Envisagez d’établir une stratégie à long terme en matière d’avantages sociaux et de polices d’assurance, y compris la limitation des coûts.

Conclusion

La santé et la résilience de votre main-d’œuvre font partie intégrante du succès et de la résilience de votre entreprise. Les organisations doivent se concentrer principalement sur la gouvernance afin de s’assurer que les changements apportés à la conception et à la prestation d’avantages sociaux sont effectués pour les bonnes raisons et qu’ils atténuent les risques pour l’entreprise.

De plus en plus d’entreprises prévoient de renforcer le rôle des avantages sociaux dans leur proposition de valeur pour les employés. Elles doivent donc réfléchir à la manière dont elles feront passer la conception, la prestation et le financement des avantages sociaux à un niveau supérieur, en s’appuyant sur une stratégie à long terme, une communication plus rigoureuse avec les parties prenantes et des outils d’analyse pour la prise de décision en cours de route.


1 Marsh. Rapport sur les tendances en matière de santé. Rapport de sondage mondial auprès des assureurs. Accessible à l’adresse  https://www.marsh.com/fr-ca/services/employee-health-benefits/insights/health-trends-report.html

Nos employés

Samantha Hayes Square

Samantha Hayes

Experte-conseil principale du pôle régional Moyen-Orient et Afrique du Nord, Mercer Marsh Avantages Sociaux

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Blake Gleeson

Directeur des Services aux clients, Mercer Marsh Avantages Sociaux