Dans le contexte commercial actuel, les entreprises de construction doivent évaluer leur position de trésorerie actuelle et leurs besoins d’encaisse à court terme beaucoup plus régulièrement qu’avant. Quelles sont leurs options?
Dans le contexte commercial actuel, les entreprises de construction doivent évaluer leur position de trésorerie actuelle et leurs besoins d’encaisse à court terme beaucoup plus régulièrement qu’avant. Quelles sont leurs options?
Le volume des projets de construction et des commandes futures a considérablement diminué pendant le confinement dû à la COVID-19, malgré le fait que de nombreux gouvernements voient la construction comme un service essentiel et permettent aux entreprises du secteur de continuer à exercer leurs activités.
À mesure que les restrictions diminuent, les entreprises de construction doivent évaluer leurs activités précédentes. Bon nombre d’entre elles prendront en considération tous les aspects de leurs activités et certaines se réinventeront.
Un aspect important de la gestion de l’entreprise au sein du secteur de la construction, particulièrement à l’heure actuelle, est de maintenir un bon niveau de fonds de roulement ou d’avoir accès à des fonds pour respecter ses obligations à court terme, particulièrement lorsque les marges de profit sont généralement très serrées.
La liquidité – la capacité à respecter les obligations dès qu’elles surviennent – est généralement reconnue comme la plus grande force, avec le levier financier et la rentabilité qui suivent de près. Le fonds de roulement – l’actif à court terme moins les responsabilités à court terme – est une liquidité exprimée par un montant, plutôt qu’un ratio. Pour cette raison, plus le fonds de roulement est élevé, mieux c’est, mais la qualité du fonds de roulement compte également.
Pourquoi la liquidité est-elle une préoccupation?
Il est essentiel que les entrepreneurs aient une liquidité à court terme suffisante. Autrement, leur fonds de roulement peut être mis à l’épreuve par des paiements en retard de la part de propriétaires, ce qui peut créer un besoin de financer les retards par un emprunt. Cela peut entraîner des coûts dont le prix de la soumission ne tenait pas compte.
Les entrepreneurs doivent gérer un certain nombre de risques qui pourraient avoir une incidence sur les liquidités de leur entreprise, notamment :
- retards de projets;
- problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, y compris de retards et de facturation;
- clients qui tardent à payer;
- diminution des travaux à venir, avec une baisse du chiffre d’affaires réduisant les flux de trésorerie futurs.
On s’attend généralement à ce que les projets conservent une position de trésorerie positive ou, à tout le moins, neutre. Les conditions de paiement convenues avec les clients et les sous-traitants constituent un outil clé pour gérer cette situation.
En cas de position négative, le projet ne pourra pas financer les paiements aux sous-traitants (de façon indépendante). Lorsqu’une entreprise de construction exécute plusieurs projets, il est tentant d’emprunter des liquidités provenant d’autres projets, mais cela peut être un signe qu’une entreprise est en difficulté et qu’elle se dirige possiblement vers l’échec.
Bien que tous les entrepreneurs puissent être touchés par la pandémie de COVID-19, ce sont les sous-traitants qui devraient ressentir le plus de pression. On comprend donc pourquoi beaucoup d’entre eux cherchent des moyens de maintenir leurs activités.