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L’évolution des stratégies d’ingénierie des risques permet aux entreprises d’énergie renouvelable de générer des économies en matière d’assurance

De nouvelles techniques de modélisation aident les entreprises du secteur de l’énergie renouvelable à estimer les risques de façon plus précise et plus fiable.
Close-up of Solar cell farm power plant eco technology.landscape of Solar cell panels in a photovoltaic power plant.concept of sustainable resources.

La fréquence et la gravité accrues des événements météorologiques extrêmes, de même que leurs effets dévastateurs, représentent des enjeux prioritaires pour de nombreuses sociétés. Pour les entreprises du secteur de l’énergie renouvelable, les dégâts pouvant survenir lors d’une tempête se traduisent souvent par des coûts d’assurance plus élevés, d’autant plus que les primes d’assurance ont déjà augmenté considérablement.

Le risque de dommage mène souvent les entreprises à faire des estimations trop prudentes des risques pour s’assurer d’être suffisamment protégées. Cela signifie toutefois que de nombreuses sociétés d’énergie renouvelable souscrivent peut-être une couverture d’assurance plus vaste que nécessaire au détriment de l’investissement dans leurs projets.

Or, de nouvelles techniques de modélisation tenant compte de variables supplémentaires peuvent aider les entreprises du secteur de l’énergie renouvelable à estimer les risques de façon plus précise et plus fiable – et ainsi leur permettre de réaliser des économies importantes.

Les modèles de risque qui tiennent compte d’un seul emplacement manquent de précision

Habituellement, la modélisation des risques pour les installations de production d’énergie renouvelable, comme les parcs éoliens ou solaires, prend en considération l’emplacement de l’entité assurable. Cependant, les modèles sont rarement en mesure de tenir compte des zones de grande envergure où se déroule une même opération. De plus, les modèles traditionnels basent souvent leurs estimations exclusivement sur l’emplacement sans considérer d’autres attributs qui pourraient avoir un effet sur la résilience d’une structure lors d’une tempête.

Prenons l’exemple d’un parc solaire qui s’étend sur plus de 100 acres dans une zone sujette aux orages convectifs. Un modèle traditionnel tiendra compte de la probabilité que le parc solaire soit frappé par une averse de grêle et évaluera les dommages potentiels, se chiffrant souvent en dizaines de millions de dollars.

Toutefois, il est peu probable que l’intensité de l’averse soit uniforme dans l’ensemble de la zone. Bien que certains panneaux solaires puissent être endommagés par la grêle, d’autres peuvent rester intacts.

De même, lors d’une inondation, l’eau n’atteindra pas nécessairement le même niveau partout dans une grande propriété assurée; certains endroits peuvent subir des dégâts causés par l’eau et d’autres peuvent rester complètement secs.

Les modèles de risque qui tiennent compte d’un seul emplacement ont tendance à présenter un résultat de type « tout ou rien » qui ne reflétera peut-être pas les risques réels auxquels s’expose une propriété. L’inquiétude quant à ce manque d’exactitude mène souvent les gestionnaires de risques des entreprises d’énergie renouvelable à pécher par excès de prudence et à souscrire une garantie supplémentaire.

Certitude accrue et économies réalisées grâce à de nouvelles techniques de modélisation des risques

Des techniques de modélisation plus récentes et plus détaillées permettent d’examiner un ensemble d’emplacements et divers renseignements techniques, comme le type de biens et de matériaux de construction, l’occupation, la disposition et l’élévation. Les renseignements techniques permettent d’estimer les risques de façon plus précise en tenant compte des principaux risques auxquels les différents types de biens s’exposent. La grêle, par exemple, est susceptible d’avoir des répercussions plus importantes sur un parc solaire que sur un parc éolien, alors que la foudre est généralement plus problématique pour les parcs éoliens. Les tempêtes de vent et les inondations peuvent également avoir des conséquences différentes sur les parcs solaires et éoliens, c’est pourquoi on obtient des renseignements plus précis lorsque les modèles sont exécutés indépendamment pour chaque risque.

Souvent, les modèles plus récents présentent des réductions plausibles de l’exposition aux risques de l’ordre de 25 % à 35 % pour les événements météorologiques rares pouvant avoir un très grand impact, et certaines entreprises ont même constaté une diminution de leur exposition pouvant atteindre 60 %. À l’occasion, les modèles révèlent que l’exposition aux risques d’une entreprise est inférieure à leur limite de garantie principale, ce qui élimine le besoin de souscrire une garantie de deuxième ligne ou des garanties supplémentaires et entraîne des économies considérables.

Même s’il est rare que ce soit le cas, il se peut que le recours à des modèles plus précis mette plutôt en évidence une plus grande exposition au risque. Bien que cela nécessiterait une couverture d’assurance accrue et se traduirait par des coûts supplémentaires, les sociétés du secteur de l’énergie renouvelable qui se retrouvent dans cette situation peuvent au moins savoir avec une plus grande certitude qu’elles souscrivent le montant de garantie dont elles ont besoin.

Une modélisation plus précise aide à atténuer les risques

En ayant des renseignements plus précis en main, les gestionnaires de risques peuvent non seulement négocier les modalités d’assurance avec plus de confiance, mais aussi prendre des mesures importantes pour atténuer les risques.

Le domaine des technologies d’énergie renouvelable est en pleine croissance et subit de profonds changements. Les modèles et les composantes évoluent rapidement. Dans certains cas, ces changements peuvent introduire de nouveaux risques et, dans d’autres, ils peuvent les prévenir.

En plus de fournir des estimations plus claires et plus précises pour aider les professionnels du risque à souscrire la couverture d’assurance la plus appropriée, les solutions évoluées d’ingénierie des risques liés à l’énergie peuvent contribuer à :

  • Atténuer et contrôler les risques : en appliquant les pratiques exemplaires en matière de prévention des sinistres, il est possible de réduire la fréquence et la gravité des pannes ou des pertes.
  • Réduire le coût du risque : des évaluations exactes des risques et une modélisation des sinistres soutiennent les stratégies d’atténuation et de rétention des risques des entreprises, aidant ainsi les gestionnaires de risques à faire les meilleurs choix en matière de transfert de risques.

À mesure que l’industrie évolue, les entreprises du secteur de l’énergie renouvelable peuvent profiter grandement de la mise en œuvre de stratégies avancées d’ingénierie des risques non seulement pour mieux gérer leur exposition aux risques, mais aussi pour investir en toute confiance dans l’avenir de leur projet.

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Stephen Fox

Vice-président directeur, Services-conseils liés aux assurances de biens | Ingénierie du risque et résilience

  • United States