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09/07/2021 · 5 minute de lecture
Le secteur de l’aviation et de l’aéronautique est de plus en plus confronté aux exigences et aux attentes des actionnaires, des employés, des clients et d’autres parties prenantes en matière de questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Les nouveaux équipements, les nouvelles technologies, les questions géopolitiques, les exigences en matière de déclaration et les réglementations évoluent rapidement en raison de la transition vers une économie mondiale plus durable.
Il est maintenant plus important que jamais pour les organisations de cerner les risques et les occasions découlant des facteurs ESG afin de préserver leur viabilité et leur résilience à long terme.
Bien qu’il n’existe pas de liste définitive des risques ESG dont les entreprise financières doivent tenir compte, cela comprend généralement un mélange des éléments suivants :
Ces critères permettent d’examiner l’impact d’une organisation donnée sur la planète, ce qui pour le secteur de l’aviation et de l’aéronautique est particulièrement pertinent.
Il portent avant tout sur les émissions totales de l’entreprise, comme mesure de son engagement à s’attaquer au réchauffement climatique. La présence ou non d’un plan de transition vers une faible consommation de carbone, en tant que moyen d’assurer la sécurité énergétique, est également pris en compte dans l’évaluation de l’entreprise.
La norme établie par le Protocole sur les gaz à effet de serre, qui consiste à classer les émissions de gaz à effet de serre d’une entreprise selon trois échelles distinctes, est un outil important que les sociétés d’aviation utilisent pour établir des objectifs sur leur parcours vers de faibles émissions de carbone. Dans le secteur de l’aéronautique, l’impact environnemental des activités de fabrication et des matériaux est considéré comme un indicateur du rendement environnemental.
Dans l’ensemble de ces secteurs, la qualité des politiques ESG est associée à un risque réputationnel, car les entreprises sont comparées les unes aux autres quant à la façon dont elles s’attaquent au développement durable.
Ces critères examinent la valeur qu’une entreprise donnée accorde à ses employés et aux communautés dans leur ensemble, ainsi que la façon dont elle les traite. Les éléments pris en considération peuvent comprendre entre autres :
L’impact de l’organisation sur la communauté locale, qu’il soit positif ou négatif, est généralement pris en compte dans l’évaluation. Cela pourrait comprendre les coûts et les avantages de l’exploitation d’une compagnie aérienne dans un territoire.
Dans le secteur de la fabrication aéronautique, l’éthique de la chaîne d’approvisionnement ainsi que celle de la gestion des relations sont des considérations sociales de plus en plus importantes pour s’assurer que des normes de travail équitables sont maintenues et appliquées, du moment de la collecte des matières premières jusqu’à la fabrication des produits aérospatiaux finis.
Ces critères évaluent les pratiques de gouvernance de l’entreprise et sont axés sur la structure du conseil, en particulier la diversité des membres du conseil, la qualité des audits, la transparence, et les questions relatives à la rémunération, y compris la rémunération des hauts dirigeants.
Les principales activités de gouvernance pour les entreprises comprennent la conformité aux obligations et aux cadres de travail de plus en plus rigoureux introduits par les organismes de réglementation, comme l’Association internationale du transport aérien (IATA) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Cette dernière a notamment mis en œuvre la phase pilote du système de compensation et de réduction du carbone pour l’aviation internationale (CORSIA).
Il est important de noter que l’« héritage environnemental », soit l’impact à long terme des actions et des activités d’une organisation sur la planète, est une considération fondamentale en ce qui concerne la gouvernance.
Tests de résistance aux niveaux des ESG et des changements climatiques
Les entreprises du secteur de l’aviation et de l’aéronautique varient actuellement beaucoup de l’une à l’autre en ce qui concerne leur préparation aux changements climatiques et à la transition vers une économie mondiale durable.
Dans un récent sondage mené par Marsh, 60 % des répondants de ce secteur ont reconnu l’incidence qu’ont les changements climatiques et les facteurs ESG sur leurs clients, lesquels sont au cœur de leurs activités.
Cependant, la moitié des entreprises interrogées ont reconnu n’avoir que des mesures plutôt imprécises des risques actuels liés aux changements climatiques et aux facteurs ESG, tandis que la moitié restante a déclaré n’avoir en place aucun processus de tests de résistance du tout quant à ces menaces.
Cette étude souligne la nécessité pour ce secteur d’être mieux préparé pour la transition vers une économie plus durable, au cours de laquelle l’agilité organisationnelle pour répondre aux nouvelles lois, exigences et attentes des clients sera essentielle.
Les plans établis aujourd’hui sont vitaux pour assurer la durabilité et la résilience à long terme du secteur de l’aviation et de l’aéronautique.
Les principales mesures à prendre comprennent :
Les mesures ci-dessus favoriseront la réalisation des priorités ESG conformément à l’appétence au risque de chaque organisation et permettront de mettre en place des pratiques dans des cadres établis de gestion des ressources environnementales et de résilience.
Si vous avez des questions sur vos facteurs ESG et vos risques liés aux changements climatiques, veuillez communiquer avec votre conseiller Marsh.